Mairie
Historique
Gurgy est une commune française située dans le département de l'Yonne et la région Bourgogne. Gurgy fait partie de l'agglomération d'Auxerre, c'est une commune membre de la communauté de l'Auxerrois. En 2014, la commune comptait 1793 habitants. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. A partir du XXIème siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année.
» Notre Eglise
L'Eglise Saint André
L'autel et l'église sont dédiés à Saint André, frère de Saint Pierre, martyrisé sur une croix en X, d'où la croix charpentière de forme semblable. Les premières mentions relatives à l'église remontent à la charnière des IX et Xème siècles (902).
En 1205, Guillaume de Seignelay, élu évêque d'Auxerre, s'attachait à la construction et à la réparation des églises de l'Auxerrois. On lui doit le choeur de l'église de Gurgy. Au XIV-XVème siècle, l'église aurait été "fortifiée d'une belle tour", semblable à celle de Chitry-le-Fort. L'église servit de refuge aux huguenots qui s'y retranchèrent et la pillèrent en 1568. Le 29 décembre 1742 eut lieu, dans le choeur, l'inhumation de l'abbé Jean Chatat (curé de la paroisse).
A l'origine, l'église comptait une nef unique ouvrant à l'ouest par un portail au dessus de quelques marches. Elle a été allongée dans l'axe au XIIIème siècle, d'un choeur en forte surélévation avec abside (extrémité, en demi-cercle ou polygonale) à trois pans et décor de modillons, laissant présumer l'intention, contrariée notamment par la guerre de cent ans, de poursuivre la reconstruction de la nef dans le prolongementet à la hauteur du nouveau choeur. Devenu trop petite, l'église a été élargie, au XVIème siècle, d'un collatéral accolé au nord de la nef avec laquelle il communique par deux grandes arcades ogivales. Une petite chapelle à usage de sacristie a été ajoutée à la droite du choeur. Elle aurait été restaurée au XV-XVIème siècle.
La nef principale est voûtée en charpente (hauteur 5,5m). Elle est pourvue à son extrémité d'une tribune également en charpente, meublée de deux rangées de bancs. Elle porte à son mur sud une chaire de chêne sombre et reçoit un faible éclairage d'une petite baie romane. Elle est constituée d'une travée droite à deux baies ogivales et d'une abside à trois panset autant de lancettes (arc brisé). Le choeur est bien éclairé. Il est voûté d'ogives dont les retombées sur colonnes à l'arc d'entrée du choeur s'opèrent par l'intermédiaire de chapiteaux.
La base des deux baies latérales porte les statues de deux saints personnages de l'imagerie populaire du XVIème siècle. Une fine statue de la Vierge couronnée par l'enfant occupe une console du pilier latéral gauche. Suspendu au mur un peu plus loin, un reliquaire de bois contient des fragments d'os, reliques de Saint André.
La collatérale munie de bancs dans la partie ouvrant sur la nef principale porte à son extrémité un autel consacré à la Vierge et à son mur nord, un étroit escalier de bois donnant accès aux combles et au clocher (il est devenu impraticable...)
» Notre Espace Culturel
Le bâtiment de l'Espace Culturel a été construit entre 1845 et 1848 afin d'accueillir l’école des garçons et la « maison commune ».
En 1940, suite au bombardement du camp militaire de Chemilly-sur-Yonne, l'immeuble qui a été endommagé fut consolidé par des renforts métalliques.
En 1977, la salle de classe désaffectée sera réaménagée pour accueillir la Mairie. Cette dernière sera ensuite transférée, rue de l'île de Chamond en 1982 et le bâtiment abritera un cabinet médical.
A la suite d'un incendie en 2006, l'immeuble sera restauré et en 2012 l'Espace Culturel sera inauguré.
» Notre échelle à poissons
L’histoire de cette échelle à poissons remonte à l’époque Napoléonienne. L’essentiel du trafic de la voie d’eau venait du Haut Morvan, pour le commerce du bois de chauffage et du bois d’œuvre que l’on acheminait par flottage jusqu’à Paris.
Cependant au passage des méandres de Gurgy, la navigation était dangereuse.
En 1867, suite aux inondations répétitives du fait de la confluence du ru de Sinotte et de l’Yonne, de nouveaux projets émergent et débouchent sur la construction des ouvrages que nous connaissons aujourd’hui (barrage sur l’Yonne, creusement du canal de dérivation, pont de Gurgy, pont des Chaumes).
Le barrage de Gurgy est le plus élevé de l’Yonne avec ses 2m52 de hauteur.
Il est certain que ces ouvrages ont permis l’amélioration de la navigation mais ils ont eu des conséquences pour les poissons et notamment le saumon qui remontait la rivière pour frayer dans les eaux de la Cure et se retrouvait bloqué par le barrage.
Le 31 juillet 1885, la Commission d’enquête s'est montrée favorable au projet de construction d’une échelle à poissons.
Malheureusement, le saumon a progressivement décliné et a disparu de la rivière après les années 1940.